lundi 29 novembre 2010

Oui, il y a de quoi rougir

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Lundi 29 novembre 2010 :
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En ce lundi matin, pour bien commencer la semaine, je voudrais revenir quelques instants sur le discours de politique générale prononcé par le Premier Ministre devant l’Assemblée Nationale. Et je voudrais plus particulièrement revenir sur un bref passage de ce discours dont je ne peux résister au plaisir pervers de mettre sur ce blog :
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« Certains voudraient nous voir temporiser, rompre et nous renier. Renier ce que nous avons fait ?
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J’assume notre bilan parce que ceux qui esquivent leurs responsabilités ne méritent pas d’être aux responsabilités !
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Et d’ailleurs de quoi pourrions-nous rougir ? D’avoir réformé les universités ? D’avoir réformé les retraites ? D’avoir rééquilibré nos institutions ? D’avoir instauré le service minimum ? D’avoir stoppé la spirale de la délinquance ? D’avoir réussi le Grenelle de l’environnement ? D’avoir affronté avec succès la pire chaîne d’avanies qu’un système capitaliste puisse produire ? Faudrait-il maintenant marquer le pas pour nous faire pardonner d’avoir agi malgré les protestations ? »
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Et ce bref passage montre l’abime qui existe entre un gouvernement « droit dans ses bottes », droit dans ses convictions, et une opinion publique qui n’est plus dupe.
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Voilà donc un gouvernement qui pense, à juste titres, que la France a besoin de réformes mais, à mauvais titre, qu’elle est en train de réussir ces réformes.
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Comment peut-on imaginer cinq secondes que ces réformes sont réussis ? Comment peut-on imaginer que la spirale de la délinquance est stoppée ? Comment peut-on imaginer que le Grenelle de l’environnent a été une réussite ? Comment enfin pourvoir dire que le Service Minimum gomme les grèves ?
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En résumé, comment le Premier Ministre peut –il être fier d’un train de réforme dont la nécessité est évidente mais dont la manière et le fond ne correspondent en rien ni aux attentes ni aux besoins.
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Je ne vais pas reprendre ici tous les dysfonctionnements de toutes ces réformes mais je dirais simplement que les perçois comme autant d’effet d’annonce et non comme des réformes structurelles pouvant résoudre les problèmes inhérent à chacune d’entre elles.
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Triste que tout cela
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1 commentaire:

Isabelle Resplendino a dit…

Tout à fait ça. Je diffuse