mardi 12 mai 2009

La région PACA atteinte de « Frêchite » aiguë …

.
Mardi 12 mai 2009 :
.
Ca y est. Michel Vauzelle est atteint de « Frêchite » aigue. Qu’est-ce que la « Frêchite » ? Une maladie qui atteint certains élus régionaux dont le besoin de reconnaissance tourne rapidement à l’obsession par le biais de graver dans le marbre un nouveau nom pour leur région.
.
Georges Frêche en son temps s’y est essayé en tentant de renommer la région Languedoc-Roussillon en « Septimanie ». La Frêchite aigue est donc ce premier stade de la maladie qui est de dire que la région Provence Alpes-Cotes d’Azur doit s’appeler autrement. Je suis simplement curieux de connaître le nom qui v a faire consensus entre Alpins, Niçois, Provençaux, Marseillais et autre « Pays » qui composent notre belle région. Peut-être pourrait-on l’appeler tout simplement région Sud-Est comme l’a fait l’Europe ou, si on recherche quelque chose de plus historique comme « Occitanie ». Mais là, on est vraiment près de la « Septimanie ».
.
Le deuxième stade de la Frêchite aigue sera de revendiquer, le moment venu, des territoires qui ne sont pas de notre région, un peu comme Georges Frêche avec les berges du Rhône. Quoique, dans ce cas là, je me demande si c’est la maladie ou l’inculture géographique qui a fait parler le président de la région voisine à la notre.
.
Mais avant de phosphorer pour trouver un nom plus joli que PACA pour désigner notre région, il serait sans doute urgent de lui donner du sens.
.
Et régler certains problèmes qui sont dramatiques comme par exemple celui des déchets, vous savez nos fameuses ordures. D'un bout à l'autre de la Provence et de la Côte d'Azur il n'y a qu'une seule règle qui vaille : l'imprévoyance.
.
Et le problème des déchets dans notre Région n’a commencé à entrevoir sa solution qu’à la suite d’un « coup de gueule » de l’Europe pour que l'on se décide à se bouger enfin devant les dérives de la décharge d'Entressen.
.
Ce mode de gestion que l’on pourrait facilement qualifier d’empirique revient à s’occuper des problèmes quand on ne peut vraiment plus les ignorer.
.
Prenons le cas des transports : la mise en place d’une harmonisation des systèmes tarifaires des différents syndicats n’a commencé à voir le jour que depuis quelques semaines. Et le chemin est encore long avant d’arriver à une « carte orange » régionale. Tout cela à cause de quelques collectivités locales accrochées à des prérogatives dépassées.
.Et des exemples de ce type sont légions
.
Ce bricolage individuel est indigne du début du XXIème siècle. Avant de réfléchir pour changer de nom à notre région, il serait peut-être plus utile de se parler d'un bout à l'autre de la région ? Et pas seulement par le biais d’états généraux confidentiels
.
.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Donc pour vous ce n'est qu'une histoire politicienne et forcement mauvaise car n'émanant pas de votre bord politique (supposition). Qu'est-il arrivé à la culture Provençal depuis le début du siècle? L'interdiction de parler le Provençal, un mépris quasi scandaleux de la capitale et vous trouvez que laver l'affront et rendre possible à la provence de se re-approprier son nom est stupide?
En vous représentez un certain pourcentage de Provençaux? Ah bon... Vont être pas mal les résultats des élections...

Jean-Claude Mathon a dit…

Se réapproprier la Provence est une bonne chose et nécessaire de surcroit. (Je vous laisse le soin de lire mes autres prises de positions sur l’Histoire et la Provence).

Que l’on change de nom à la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en est une autre. Déjà que nos amis niçois supportent mal d’être englobé dans l’appellation Cote d’Azur, j’imagine trop bien ce que ce sera si l’on donne le terme générique de Provence à Nice. Quant aux alpins, déjà qu’il supportait mal d’être « bas » et « haut » …

Quant à la politique, elle n’a rien à voir dans mon opinion, je vous rassure tout de suite. J’aurais tenu les mêmes propos si c’était Jean-Luc qui avait eu cette idée saugrenue.

Amicalement cher internaute anonyme

Jean-Claude

alabreno a dit…

Merci de ces précisions. Je conçois que les nissarts et les alpins ne puissent se reconnaître dans l'appelation Provence. Mais n'est-ce pas plus humiliant d'être reconnu sous le terme côte d'azur? Cette expression est destiné à exciter les phatasmes étriqués des parisiens sur une côte ou la gestion immobilère a été lamentable et où la côte sert de cirque pour millionaires. L'appelation Provence pourrait-elle être un pas vers une autonomie?

Anonyme a dit…

Historiquement, la région PACA c'est la Provence et ce nom à une fort visibilité internationale. Provence-Alpes-Côte-d'Azur c'est vrai que ça ne parle pas vraiment. Surtout dans un contexte européen. C'est un véritable inconvénient de ne pas être clairement identifiable. Les noms composés pour les régions ça parle toujours très peu. Le même cas se pose en Allemagne par exemple: La Bavière ou la Saxe ça parle à tout le monde à l'inverse de la Rhénanie-du Nord-Westphalie ou du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale.

Alabreno a dit…

On peut dire que l'exemple es t frappant! Tout à fait d'accord avec toi. Il faut pouvoir être identifiable et il faudrait aussi pouvoir être représenté, car si nous étions représenté par quelqu'un concerné par la Provence, je doute que l'affaire du rosé ait pu prendre tant d'ampleur. Les politiques sensés nous représenter, ne représente que l'état centraliste et donc la capitale. Mais on existe aussi! et pas que pour le festival de canne et les vacances à Golfe Juan!

Lou péu a dit…

Quel est la position du modem par rapport à l'avenir des régions, leur représentation et l'accroissement possible de leurs autonomie? Parce que nos politiques restent assez évasive sur le sujet, quand ils y répondent. Nous avons essayé Mr Zéribi mais silence radio...

Jean-Claude Mathon a dit…

Je n'ai malheureusement pas trop le temps de faire une réponse construite dans l'immédiat. Je poste donc simplement des pistes de réponses et je vais m'atteler à réédiger un papier plus complet sur le blog.

En résumé :
Le MoDem a préconisé la suppression des départements sous plusieurs conditions ,
Défense des langues régionales,
Respect des identités régionales historiques,
Respect du principe de subsidiarité (faire au niveau local tout ce qui ne se justifie pas plus haut) : c’est une constante du personnalisme et de notre courant de pensée

Notre famille politique n’est ni centralisatrice ni jacobine

Gilles Artigues, de son côté, parlant de la réforme Balladur, a écrit : "Cette réforme échouera si elle se limite à vouloir faire avaler une des deux collectivités par l’autre. Je pense qu’il faut la création d’une nouvelle entité au sein de laquelle il n’y aurait qu’un seul type d’élus, à la fois conseillers généraux et régionaux, au sens de leurs compétences actuelles. Ils pourraient être nommés "conseillers territoriaux".

Donc en terme plus clair : plus d'autonomie aux entités territoriales.

Jean-Claude Mathon