vendredi 1 mai 2009

Quand la presse dérange le train train de nos élus

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Vendredi 1er mai 2009 :

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Il y a des jours où on ne regrette pas de s’être rendu quelque part. Hier au soir, le Conseil Municipal de Vitrolles était donc l’élément à ne pas rater et entrait dans cette catégorie. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’ai pas regretté une seconde de m’y être rendu.
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Donc Obino a fait ses obinades, Borelli s’est enferré comme d’habitude et les conseillers municipaux n’ont pas « moufté » comme le dirait mon neveu.
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Les grandes empoignades ont eu lieu là où on les attendait, les petits commerces, la rénovation des Pins, l’aide au cinéma Les Lumières et les plantations sur le plateau de l’Arbois, mais ce qui paradoxalement le plus surpris ne sont pas ces figures imposées où, une fois n’est pas coutume, l’opposition a mis au moins deux fois la majorité en difficulté.
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Je reviendrais probablement dans un autre papier sur ce conseil surprenant mais je voudrais par contre aborder tout de suite une polémique qui m’a fort étonné, étonné non pas par sa teneur, mais étonné parce que j’ai plus souvent l’occasion de l’entendre venant de la bouche du garde-chiourme de l’UMP, Frédéric Lefevre, plutôt que d’un digne représentant du Parti Communiste. Donc, notre élu au Finances a allumé une mèche que certains élus de la majorité municipale y compris notre cher maire se sont fait un plaisir d’attiser.
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Pour résumer, hier au soir, sur le pilori du Conseil Municipal, rien de moins que l’agence locale de La Provence, édition Etang, et l’un de ses journalistes nommément présenté à la vindicte municipale.
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Oui, tous les maux actuels de Vitrolles (à défaut de mot !) sont la cause de ces petits journalistes locaux qui n’y comprennent rien.
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Leurs torts ?
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Avoir visiblement une très bonne audition et faire leur travail de journaliste en rapportant trop fidèlement les dires de nos édiles. Du coup, durant tout le conseil, nous avons eu droit à l’explication lamentable du « je n’ai jamais dit ça, c’est la faute à une certaine presse », explication sortie à tout bout de champ.
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Pauvre presse qui ne comprend rien.
Pauvre presse qui raconte n’importe quoi.
Pauvre presse qui invente tout
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Jusqu’à aujourd’hui, ces explications accablant la presse ne concernait que des « bévues » prononcées par des élus peu prudent dépassés par les événements comme la fameuse phrase concernant les subventions attribués de manière politique.
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Cette fois-ci, l’élu aux Finances qui a ouvert le bal, n’a probablement pas digéré que la rédaction locale de la Provence pointe du doigt le mauvais diaporama dont nous avons été affligé lors de sa présentation du budget, rendant peu claire sa brillante démonstration.
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Pourtant, je le confirme, c’était la stricte vérité. Comme en plus ils ont omis de préciser la présence de notre élu lors d’un meeting … Quelle erreur mes aïeux ! Sortez le pilori !
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Le pire dans tout cela, c’est que la principale attaque faite contre ce journaliste portant sur le mot « magique » accolé à l’épicerie sociale a été un summum d’incompréhension et de mauvaise foi de gens parlant d’un article … qu’ils n’avaient pas lu.
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Les mots que tout le monde avait cru placés dans la bouche du maire avaient en fait été prononcé par un usager de l’épicerie sociale, en terme flatteur de surcroit si on prend le temps de lire l’article comme l’a fait Henri Agarrat.
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Et cette histoire me rappelle une autre histoire où l’opposition prêtait cette fois-ci des décisions erronées de la municipalité en vertu d’un article de La Provence lu en diagonale, faisant faire à l’opposition une erreur dont elle a mis plusieurs semaines à se relever.
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A l’époque, j’avais pointé du doigt les risques de lire la presse en diagonale et mis l’accent sur le fait qu’un mot est un mot et, s’il est employé, ce n’est pas pour rien, tout comme les guillemets.
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J’avais décerné un carton rouge ce jour là à l’opposition. Ce soir, c’est la majorité municipale et son maire si prompt à monter sur ses grands chevaux pour défendre une vertu qu’il n’avait pas perdu à qui j’adresse le même carton rouge.
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Il va sans dire que je soutiens pleinement les journalistes de La Provence, même si parfois je ne suis pas forcement content de ce qu’il raconte sur nous. Ce type d'attaque d'élus contre un journaliste nous met au niveau des attaques de Frédéric Lefebvre contre la presse : pitoyable.
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La liberté de la presse est pour moi un pilier essentiel de la démocratie qui doit être préservé
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1 commentaire:

bernard a dit…

combien tu as raison, JC ! La Provence n'est pas toujours dans le sens que nous l'espérons mais même si parfois nous le regrettons, elle fait son travail ! A nous de réagir mais pas de façon malsaine comme l'a fait Mersali et ses sbires. Il s'est ridiculisé et j'attend avec impatience le compte rendu demain dans le journal !