mardi 21 juillet 2009

Aix : quelles conclusions en tirer ?

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Mardi 21 juillet 2009 :
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Bon, ne nous voilons pas la face. La réélection de Maryse Joissains à la tête de la municipalité aixoise ne fait pas parti de ce que je qualifierais de bonne nouvelle, bien au contraire.
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Après un entre deux tours des plus exécrables quant à l’ambiance, la Dame d’Aix est donc passé avec 187 voix d’écarts sur plus de quarante mille électeurs. Nous sommes donc repartis pour un tour joissiniste dans un paysage politique local atomisé. L’alliance Modem et PS/Verts a échoué de quelques voix, l’autre gauche qui s’est naufragé au premier tour n’est plus représenté et l’autre droite représentée par Stéphane Salord a perdu de sa superbe.
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Une Maryse Joissains confortée politiquement à la tête d’un clan qui aura été jusqu’au bout de sa logique populiste en appelant à la rescousse aussi bien la quasi totalité barons de l’UMP que le fantôme de Zinedine Zidane par le biais de l’annonce de la création prochaine d’un Musée lui étant dédié.
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Les raisons de douter du résultat de ces élections sont nombreuses mais, en attendant, le résultat sec est là : Maryse Joissains occupe toujours dans le fauteuil du maire.
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Mais dans ce marasme ambiant, soyons quand même optimiste.
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Une chose est sure : l'alliance « Tous contre l'UMP » a prouvé qu'elle rendait l'issue des scrutins incertaine et en capacité de faire vaciller le pouvoir en place mais elle n'est pas encore été suffisante pour renverser les tendances. La principale raison vient du fait que la multiplicité des possibilités d'alliance à gauche ou à droite ne rassure pas forcément l’électeur lambda et ne favorise pas une lecture politique simple.
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Toujours est-il qu’à Marseille en 2008, à Aix en 2009, l’UMP a eu chaud et a été obligé de sortir la grosse artillerie pour préserver son maigre avantage. Une stratégie qui, si elle n'est toujours pas payante, pourrait bien par conséquent s'avérer gagnante en 2010, à condition de grappiller encore quelques voix, les réserves n'existant qu'à gauche aujourd'hui.
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Et je ne peux que tirer mon chapeau aux vitrollais s’étant intéressé à cette élection. Je ne peux que m’esbaudir devant la clairvoyance de la municipalité vitrollaise qui, durant toute cette campagne, a fait profil bas, évitant toute participation ou tout soutien à la campagne d’Alexandre Medvedovski, pourtant de la même tendance politique.
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Même La Provence, dans son édition d’aujourd’hui, s’étonne du silence assourdissant du premier magistrat de Vitrolles ainsi que sa propension à ne pas commenter les élections aixoises. Pour éviter probablement de se fâcher définitivement avec les amis de Medvedoski, il s’est contenté de lâcher un laconique commentaire où Il prend simplement « acte de la décision des électeurs aixois ».
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Conséquence directe de ce « black-out » du premier magistrat : aucun élu socialiste vitrollais de sa majorité pour soutenir leur camarade Medvedoski. Il faut dire aussi, à leur décharge, que les éléphants parisiens ne se sont pas bousculés non plus.
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Il est quand même curieux que, dimanche soir, la seule élue du conseil municipal de Vitrolles présente à la permanence de Medvedovski soit une conseillère d’opposition à la municipalité vitrollaise dont la dominante, je le rappelle, est socialiste !
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A la suite du banquet républicain donné par la liste « Tous ensemble pour Aix », je me posais la question de savoir pour qui roulait notre bonne municipalité. Maintenant je le sais.
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Pour l’UMP !
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A quand une alliance Borelli/Obino ? (Je plaisante, bien sûr … quoique !)
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Ce qui me désole vraiment, c’est que je suis intimement convaincu que le maintien de Maryse Joissains à la tête de la CPA est une mauvaise chose pour Vitrolles et pour l’ensemble du département des Bouches-du-Rhône dès le moment où l’on s’intéresse vraiment au sort de nos administrés.
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