jeudi 9 juillet 2009

L’ascenseur social en panne …

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Jeudi 9 juillet 2009 :
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Alors que dans de nombreuses « chaumières », l’heure est au résultat du baccalauréat, je suis surpris encore une fois par ce que j’entends ou comprends.
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Avant toute chose, une étrange constatation : J’ai cette année dans la promotion du bac trois candidats. Pour deux d’entre eux, le passant à Genevoix, les résultats sont disponibles en début d’après-midi. Pour le troisième, dans un lycée marseillais dont je tairais le nom, il a fallu attendre vingt heures. Il faudra que l’on m’explique comment, à l’heure de l’informatique à outrance, un tel décalage peut avoir lieu pour exactement la même matière ! De toute manière, même sanction pour les trois : oral de rattrapage !
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Ceci dit, que vaut ce bac cuvée 2009 à part de déclencher une mauvaise migraine à tous ceux qui cherchent à le réformer ?
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Et bien, ce bac est à la fois « tout » et « rien ». Il ne vaut rien car que faire désormais avec un bac en poche ? Et tout car sans lui on ne peut rien faire !
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Et quand on voit les promesses de ceux qui nous gouvernent avec la réalité du terrain, on est en droit de se poser la question de savoir où l’on va. On ne peut occulter le fait qu’un jeune sur trois sort de l’école sans diplôme. Et quand on regarde les taux de réussite comparés entre les lycées d’une même filière et entre les filières elle-même, on ne peut occulter qu’il vaut mieux être riche que pauvre pour réussir le baccalauréat.
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L’ascenseur social est en panne et je pense qu’il est plus que temps d’appeler le réparateur. D’accord, il existe encore des cas exemplaire comme ceux développés par « Louis le grand » qui a crée une classe préparatoire pour les jeunes issus de milieux défavorisés ou comme « Thiers » qui vante la mixité de la carte scolaire. Mais qui cela trompe t’il vraiment ?
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Qu’est devenue l’époque où avoir son brevet était le premier signe de la reconnaissance de la société tout en inculquant à nos « chères têtes blondes » des vertus aujourd’hui disparu ? L’éducation nationale était le ciment de la République et inculquait les valeurs morales d’une société certes aussi inégalitaire que maintenant, mais où le mot « morale » avait une certaine valeur et où le fait d’avoir des parents « incultes » ou « pauvres » n’était pas un barrage total à son avenir.
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Et, à cette époque, la valeur simple du « travail » avait sa grandeur. Etre artisan n’était pas un « gros mot » ni un signe de déchéance, bien au contraire. Le réalisme de notre époque est aussi d'expliquer à nos enfants qu'il y a tant de métiers dans l'artisanat, le bâtiment où l'on gagne bien sa vie sans trop de risque de chômage. Finalement il faut d'abord vouloir bosser. Avec ou sans le bac.
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L’éducation nationale va mal et notre baccalauréat aussi.
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Et par ricochet direct, notre jeunesse !
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