samedi 8 août 2009

Une photo comme témoignage

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Samedi 8 aout 2009 :
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Comme prévu dans ma série des papiers de l’été, en cette journée de samedi une photo parue initialement dans le New-York Time le 12 octobre 1973 avant d’être reproduite dans le monde entier qui marque la fin de mon éveil à la politique.
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11/09 /73 : au centre, Salvador Allende suivi de Danilo Bartulin, le médecin, à droite José Munoz le capitaine des Carabiniers et un garde du corps à gauche au sein de la Moneda
© Luis Orlando Lagos Vasquez – 11/09/73 – Prix World Press 1973

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Cette photo a été l’un des plus grands mystères de cet art. Qui donc l’avait pris, au mépris des balles et qui était assez proche de Allende ce jour là pour avoir pris aussi les cinq autres photos qui accompagnait celle-ci ai sein même de la Moneda ?
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Car le jour de leur publication dans le prestigieux « New-York Time », elles sont signé : « inconnu ». Et je quotidien, contre vent et marée durant plus de trente ans, va refuser de dévoiler le nom du photographe talentueux qui a immortalisé les derniers moments de Salvador Allende.
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Jusqu’à ce fameux jour de 2007 où le quotidien chilien « la nacion » dévoile que c’est Luis Orlando Lagos Vásquez alias "Chico Lagos", photographe et ami du président chilien, qui était derrière l’objectif.
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Mais le photographe ne connaitra pas la gloire qui va accompagner cette révélation. Il est en effet mort de vieillesse six mois auparavant, dans une maison de retraite de Santiago, peu connu hors du Chili et franchement « pas riche ».
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Luis Orlando Lagos Vasquez a photographié avec son Leica, de l’intérieur, le drame qui s’est déclenché dans la Moneda aux premières heures du 11 septembre 1973. Après avoir accompli son devoir professionnel, il a réussi à sortir de là avec les filles du Président Allende, Beatriz e Isabel (l’actuelle députée), entre autres, durant une brève trêve accordée par les militaires, qui avançaient avec des tanks et l’infanterie pour bloquer toutes les issues.
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Cette photo est présentée le plus souvent comme témoignage du dernier acte politique de Salvador Allende, mais aussi comme exemple de photoreportage. C’est pour un peu plus de douze mille dollars que l’un des plus important journal au monde, a acheté le set de six photos d’Orlando Lagos, avec l’engagement de ne pas révéler son nom jusqu’au jour de sa mort.
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Mais le 7 janvier 2007, lors du décès du photographe, aucune mention de cette disparition ne fut faite dans les journaux new-yorkais et encore moins dans les colonnes du prestigieux « New-York Time » !
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